Je me suis perdue ici, tant et si bien que j'y suis restée trois mois. Enfin, non, ce n'est pas tout à fait vrai. Je me suis perdue une fois, et je m'y suis tellement plu que je suis retournée m'y perdre les week-end pendant des mois.
Le triangle des olympiades est dessinĂ© par trois grandes avenues dans le sud de paris. Au milieu se trouvent de grandes tours qui abritent une importante communautĂ© asiatique. Des gens arrivĂ©s d'Asie de l'est dans les annĂ©es quatre-vingt, pour fuir les conflits armĂ©s, ou les rĂ©gimes politiques qui les ont suivis. Le quartier n'est donc pas que "chinois", comme il est souvent appelĂ© par erreur, mais aussi cambodgien, laotien, vietnamien ou taĂŻwanais. Les familles sont maintenant installĂ©es depuis deux, voire trois gĂ©nĂ©rations et des cours sont donnĂ©s le samedi par une association pour permettre aux enfants d'apprendre la langue de leurs ancĂȘtres.. Un vĂ©ritable univers s'est donc créé dans ces rues. Plusieurs lieux de cultes insolites, comme un temple bouddhiste souterrain ou encore l'Ă©glise catholique "Notre Dame de Chine", se cachent dans les recoins. Et il y a aussi bien sĂ»r Tang FrĂšre, le grand supermarchĂ© asiatique, tous les bazars et les restaurants, mais ça c'est plus connu.Â















